Le prochain concert du programme "Musique et mathématiques" se déroulera mercredi 21 octobre, à 18h30, au Petit Kursaal de Besançon, (2 place du Théâtre) et sera consacré à Again the sunset de Yann Leguay et Inga Huld Hákonardóttir.
Entre concert et performance, Again the sunset mine la matière à l’état brut au travers d’un texte incarné qui se déplie comme une kyrielle intime. La voix porte une histoire travaillée dans l’effort et la durée. Les éléments y sont façonnés subtilement en laissant une place au renouvellement des cycles. Again the sunset joue à multiplier les angles d’approche, à faire se lever le chant depuis le labeur, sur les traces matérielles les plus ténues : un mouvement du corps, le son d’un matériau, la brutalité d’un geste, un début d’intonation, une fragilité harmonique… Différents tableaux se succèdent dans une nuit d’insomnie, une contemplation à la fois rationnelle et abstraite d’où s’extrait une poésie sortie des limbes, quelque part entre chien et loup.
Le concert est précédé d’une rencontre avec les artistes à 16h30.
Inga Huld Hákonardóttir est née à Höfn en Islande et vit et travaille à présent à Bruxelles. Sortie des P.A.R.T.S. en 2014, elle travaille dans le domaine de la performance comme performeuse, danseuse et chorégraphe : collaboratrice et performeuse d’Eleanor Bauer et du compositeur Chris Peck dans le musical contemporain Meyoucycle ; danseuse pour Salva Sanchis dans Islands et Radical light ; performeuse/collaboratrice avec les ensembles de musique contemporaine Ictus et GAME dans Ballet mekanique. Inga a créé plusieurs œuvres dans des constellations collaboratives diverses et a travaillé extensivement avec Rósa Ómarsdóttir : dans The valley Wilhelm scream ; dans Da da dans, une commission pour la Icelandic Dance Company. Elle a créé Slogan for modern times avec Katie Vickers, le trio We will have had darker futures et la chorégraphe Rebecca Stillman. Elle performe actuellement dans Traces de Rósa Ómarsdóttir.
Le travail de l’artiste Yann Leguay vise les notions de dématerialisation, d’usage des interfaces et tout ce qui a trait à la matérialité de la mémoire. Sa pratique du son, définie par le label Consumer waste comme « sabotage de médias », cherche à replier la matérialité du son sur elle-même par des moyens élémentaires, donnant lieu à des objets, des vidéos et des performances. Il a présenté son travail dans de nombreux lieux et festivals partout en Europe et ailleurs. Depuis 2007, il produit aussi des installations, sculptures et éditions qui intègrent une approche critique de l’évolution des technologies. Dans ses concerts, il pousse les frontières des normes acceptées pour la diffusion de médias audio : disques durs ouverts comme platines, disqueuse comme microphone, le son de l’électricité, etc. Son activité de publication d’enregistrements est aussi peu commune, en publiant des enregistrements sérigraphiés écoutables, un single de 7 pouces sans trou central, ou un disque composé de disques vinyle grattés par des scalpels. Son label Phonotopy propose une approche conceptuelle de l’enregistrement de médias. Il édite la série DRIFT sur le label Artkillart. Il est aussi impliqué dans divers projets collectifs comme commissaire son et musique, et participe au design graphique de livres et de revues.
Toutes les informations ici.
Contacts : Stefan Neuwirth ; Olivier Toulemonde